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Trouver du temps quand on n’a pas le temps

Août 16, 2022 | Gestion du temps | 0 commentaires

Un peu de verdure pour recharger mes batteries
@ Chalmazel, France

Lorsque les gens me disent qu’ils veulent mieux utiliser leur temps, ma première suggestion est toujours de commencer par déterminer où il part.

 

Si tu ne sais pas à quoi tu passes ton temps, comment savoir si tu travailles sur ce qu’il faut ? C’est la même chose que pour n’importe quelle décision business : tu veux travailler à partir des bonnes informations.

Pour beaucoup, ce processus est révélateur. D’énormes blocs de temps s’écoulent sans qu’on s’en rende compte (j’ai entendu : « J’ai été enlevée par des extra-terrestres, ou quoi ? »).

Mais il y a des gens dont la vie est déjà méticuleusement planifiée. Presque chaque heure est consacrée à quelque chose dont ils/elles ont besoin ou qu’ils/elles veulent faire : obtenir une promotion, passer du temps avec sa famille, dormir suffisamment, faire de l’exercice, lire, souvent s’impliquer dans des activités bénévoles ou spirituelles. Il n’y a pas de compte magique d’heures d’activités à faible valeur ajoutée à redistribuer vers des activités à forte valeur ajoutée. Presque tout est une activité à forte valeur ajoutée, et donc tout a un coût d’opportunité élevé.

Ça peut devenir frustrant. Lorsque les femmes se plaignent de cette situation, on leur répond souvent qu' »on ne peut pas tout avoir ! ». Mais il ne s’agit pas seulement d’une préoccupation féminine. Cette semaine, j’ai échangé avec un homme qui se trouve dans la même situation : une entreprise en pleine croissance, plusieurs enfants en bas âge, un engagement associatif et un désir général de lire plus de livres, de faire de l’exercice et d’essayer d’autres hobbies. Il ne regardait pas la télévision. Il n’était pas sur les réseaux sociaux. Son emploi du temps le prouve.

Si ça vous rappelle quelque chose, il y a quelques éléments à considérer pour trouver du temps quand il n’y en a pas. L’une d’elles est de s’assurer que le temps est réparti sur l’ensemble de la semaine. Oui, les soirées sont consacrées à la famille, mais qui dit que cela doit être TOUS les soirs. Au lieu de te dire « je peux soit faire la lecture à mes enfants, soit lire pour mon plaisir », essaies peut-être de lire aux enfants cinq soirs par semaine et de garder les deux autres soirs pour ton temps perso hebdomadaire. Pour ce qui est de l’associatif et des amis, si tu partages ton rôle parental avec quelqu’un d’autre, tu peux faire un échange, de sorte que chacun de vous ait une soirée « libre ». Les enfants sont toujours avec un parent le soir, mais chaque adulte dispose de quelques heures supplémentaires pour faire ce qu’il/elle a envie.

Je viserais aussi petit lorsque tu essaies d’ajouter des choses dans une vie déjà très occupée. On dit que tout ce qui se passe trois fois par semaine est une habitude. Les personnes très productives partent souvent du principe qu’elles doivent faire de quelque chose une habitude quotidienne, ce qui n’est pas le cas dans une vie où chaque minute est prise en compte. Mais si tu veux pratiquer ton piano, tu peux peut-être trouver trois créneaux de 20 minutes dans la semaine où ce serait possible. Ça ne fait qu’une heure à trouver au total. Peut-être que l’une des activité qui te prends le plus d’heures peut lâcher quelques minutes. Si tu travailles 39 heures par semaine, essaies de n’en travailler que 38 et trouves le temps nécessaire. Ou encore, le temps peut provenir des heures en famille le week-end, parfois peu valorisées. Fais un échange avec ton partenaire, pratique le piano 20 minutes le samedi et le dimanche, puis un jour de semaine, peut-être lorsque tu as décidé que tu n’avais pas besoin de faire cette dernière conférence téléphonique. Tout ne doit pas nécessairement être l’un∙e ou l’autre.

La bonne nouvelle est qu’un agenda peut s’ouvrir à un moment donné. TU ne seras pas moins occupé∙e la semaine prochaine ou peut-être même l’année prochaine, mais les activités professionnelles deviennent souvent plus autonomes. Les enfants deviennent plus indépendants (même s’il faut sans arrêt les amener à droite à gauche…). Et tu pourras alors faire de l’exercice plus longtemps, disons le samedi matin, pendant que tes pré-ados et ados dorment tous jusqu’à 10 heures du mat…

Et sinon : pour un bref bilan (en quelque sorte) de ma semaine écoulée… La plupart du temps, j’étais au lit avant 22h30, ce qui m’a permis d’avoir l’énergie nécessaire pour aller courir trois jours par semaine, aux aurores, quand les températures étaient encore agréables.

J’ai déplacé le planning de ma semaine au vendredi, pour pouvoir complètement libérer mon long week-end. Et c’est une habitude que je vais essayer de garder.

J’ai fait une activité physique cinq jours sur sept. Je n’ai rien fait samedi et dimanche. Même si j’avais prévu de randonner, la pluie m’a clouée dans le gîte. Et, honnêtement, c’était une bonne chose, autant pour la nature (qui avait bien besoin de ce moment de répit) que pour moi, qui avait besoin de juste « ne rien faire ».

J’ai défini quelques activités à faire au moins trois fois par semaine (une habitude, hein…) J’ai couru trois fois 💪. J’ai fait du yoga deux fois. Été « sociale » une fois seulement. Il y a une marge de progrès, mais c’est un début. Pour les semaines à venir, je vais aussi ajouter « travailler hors les murs » (hors de chez moi) à ma liste parce que je me rends compte que, l’air de rien, ça nourrit aussi ma créativité.

J’essaie de laisser les vendredis ouverts, ou au moins une demi-journée par semaine. Ça me permet de récupérer les tâches que je n’ai pas pu accomplir si mon emploi du temps change de manière impromptue et m’autorise une vraie spontanéité (ce que beaucoup pensent perdre lorsqu’ils/elles planifient leur semaine).

Pour ce qui est des aventures, cette semaine ce fut surtout mon long week-end solo dans le Forez. J’ai adoré prendre les petites routes et visiter au passage les adorables petits villages de la région et contempler la nature depuis ma fenêtre a rechargé mes batteries. Et j’ai profité du temps pluvieux pour lister toutes les choses que j’ai envie d’apprendre (et cocher au passage une case de ma Summer Fun List).

Enfin, j’ai aussi profité des courses matinales et du week-end pour terminer The Prosperous Coach et commencer Ender’s Game. Ces audiobooks sont une véritable bénédiction pour étancher ma soif de lecture. Cette fois, j’essaie de passer sur un roman de fiction, car je suis toujours un peu frustrée de n’avoir rien pour noter quand j’entends un truc intéressant mais que je suis au milieu d’une course ou au volant…

Photo by Agê Barros on Unsplash

Écris par Audrey

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