50 ans : l’heure du bilan ?

Et voilà, l’anniversaire-jalon tant redouté est maintenant derrière moi.

Lorsque j’ai relancé ce blog, je me suis dit que je partagerai principalement avec vous du contenu utile, mais aussi parfois des réflexions un peu plus personnelles. C’est une de ces fois. Le 21 Janvier dernier, j’ai fêté mes 50 ans. Et, croyez-moi, émotionellement, ça n’a pas été sans douleur.

Le bon côté des choses c’est que j’ai célébré le demi-siècle dignement, entourée des gens que j’aime, de musique et de fromage. Pour la petite histoire, j’ai longtemps hésité à organiser quelque chose. Je ne suis pas fan des anniversaires. Je ne vois pas l’intérêt de célébrer le temps qui passe. Youhou… Je deviens vieille, ça n’a pas de sens pour moi.

Je ne dis pas que je veux rester jeune particulièrement. J’apprécie de mûrir et d’évoluer (moins d’avoir mal aux genoux et des cheveux blancs, mais bon, il faut accepter le package complet). Mais c’est l’idée d’en faire une raison de célébration à laquelle je résistais.

D’un autre côté, je suis allée à trop de funérailles ces dix dernières années où je me suis dit que j’aurais aimé célébrer la vie de ces personnes quand elles étaient encore là pour le faire avec moi. Un anniversaire est une occasion comme une autre, je me suis donc offert ce moment.

Mais surtout cet anniversaire marquant a été l’occasion de me poser quelques questions sur ma vie jusque là et comment j’envisageais la suite.

J’ai eu une vie incroyable. Je suis pleine de gratitude pour les choses que j’ai vues, les expériences que j’ai faites, les personnes que j’ai rencontrées.

J’ai aussi l’impression d’être aujourd’hui la meilleure version de moi-même (jusque là, il y a toujours de la place pour de l’amélioration). Mais comparé à la personne que j’étais il y a 25 ans, il n’y a pas photo. Vous avez meilleur compte à me rencontrer aujourd’hui.

Pourtant, j’ai approché le demi-siècle pleine d’appréhensions. Peur de voir mon corps décliner. Peur de voir mes opportunités se limiter. Et peur surtout de ne plus être pertinente ou intéressante.

J’ai essayé d’accepter ces peurs, de ne pas les combattre ou les cacher sous le tapis et ça m’a donné quelques insomnies… mais, au final, à 50 ans et un peu plus d’une semaine, je pense avoir traversé le plus gros de l’orage (somme toute raisonnable).

Aujourd’hui, je regarde l’avenir comme un canevas vierge où je vais pouvoir construire, au gré de mes envies, une vie qui ressemble à la personne que je suis, sans m’accrocher désespérement à la personne que j’étais.

Aux 50 prochaines années ! 🥂

Crédit photo : Seyedeh Hamideh Kazemi